Je suis à deux pas de ce précipice
Où tout n'est que chimères et songes;
Au loin résonnent toujours les supplices
Dans de graves échos qui me plongent.
Ce n'est que le dénouement, un début
D'une fin qui ne saurait cesser.
Ce coeur est inlassablement battu,
Et ne sait plus comment s'animer...
Étendue au milieu des épines
Des roses, je sombre dans les mots
Et ces aiguilles qui se font malignes,
Me piquant doucement par des maux.
De leur robe rouge comme le sang,
Elles teignent mon coeur oublié
Et ce passé se voulant menaçant...
Elles me teignent jusqu'Ã me saigner.
Et peu à peu, je sens que je m'oublie
Dans tout ce doux vermeil qui me noie;
Je m'abime encore avec minutie,
Quitte à en fragmenter un peu ma voix...
Mon sang mêlé à celui des roses,
Recouvrant une pâle chair, nue,
Emprisonne ce passe qui l'implose
Quand elle est si fragile, perdue...
24.04.17
----------------