Labyrinthe
Un dédale de rues défoncées et pentues
Longent des murs noircis , au crépi arraché ,
Des volets dégondés et par les vents battus
Menacent de tomber tout désarticulés.
Effrayant labyrinthe au but inachevé,
Errance de mon âme éperdue à jamais,
Chemin initiatique ou enfer programmé,
Je suis pauvre pantin, harassée , désarmée.
Je ne sais où je vais, mais je comprends que j’erre
Je ne connais l’adresse du lieu où me rendre
Ni le nom du quartier qui serait un repère .
Dans ma bouche je sens un affreux goût de cendre.
La nuit me cerne toute , et des rochers aigus
Blessent mes pieds meurtris et qui n’avancent pas.
Je suis désespérée , résistance vaincue
Mon cœur bat la chamade , il va s’arrêter, là !
Je suis au désespoir, car au bout du chemin
Quelqu’un que je chéris attend sans se douter
Des tourments qui m’accablent , du parcours inhumain
Que je poursuis en vain , âme désespérée .
L’idée qu’elle m’attend, ma mère tant aimée ,
Me crucifie, me noie et me perce le cœur
L’idée qu’elle se croie , qui sait , abandonnée
Fait naître dans mon être une indicible peur.
La pression est trop forte, mes forces m’abandonnent ,
Je me retrouve alors dans un épais brouillard,
Je voudrais bien crier mais je me sens aphone.
Et je m’éveille enfin d’un affreux cauchemar…..
Jeannine
Avril 2017