Les drapeaux et les fleurs sur les Champs Élysées,
Aux yeux de bien des gens peuvent paraître vains,
Que l’on soit sans pitié pour tous ses assassins,
En défendant les faibles et les plus exposés ;
Oui, il faut que jamais nos gardiens soient des cibles,
Les offrir en pâture serait inadmissible.
Nous devons protéger ces garants de la paix,
Savoir leur témoigner notre reconnaissance.
Et les stigmatiser serait une indécence,
Comme se réfugier dans un lâche silence.
Mais c’est l’ami* qui fit le plus beau des discours,
En reprenant ses mots : « Vous n’aurez pas ma haine »,
Qu’il a su prononcer en oubliant sa peine.
Devant les terroristes il ne faut baliser**,
Lui, qu’à titre posthume on nomma capitaine,
Déjà de l’autre bord je sens qu’il interpelle***,
Ce peuple qui, malgré ses différences, a su vivre sans peur.
Dumnac
*Son conjoint
** Avoir peur
*** croyance purement poétique