Tu es à mon opposé et je te regarde
Traverser ce couloir; oui, je t'observe.
Toi qui ne sais vraiment ce qu'est la mégarde;
Tu lances encore ce regard qui m'énerve!
Mais jamais je ne t'ai connu comme aujourd'hui:
Tes mots sont vulgarité, sans une élégance,
Tes gestes reflètent un tel ennui
Que je me demande si ce n'est à outrance.
Tu les collectionnes; sont-elles des objets?
Ne sont-elles qu'objet de tes désirs?
Un amour n'est pas qu'un simple projet;
Comment veux-tu que je ne puisse te haïr?
Je t'avais découvert comme un être innocent,
Quoique pris des délires de ton âge;
Ton esprit est perverti, décevant,
Et je ne pourrais reconnaître ton visage!
Et dire qu'à cette époque je t'adorais,
Et dire qu'à présent tu es ainsi...
Être abject, de cet ignoble reflet
Tu ne tireras rien; pas même un alibi!
29.03.17
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