MigrationJ’étais parti si loin tout en restant si proche...
Quand on a dix-sept ans, il n’est pas d’horizon,
Il n’est pas de vallée qui vous mette en prison,
Il n’est pas de barreau pour un jeune Gavroche.
J’étais parti sans peur, certes pas sans reproche...
Sans savoir que ce sol me tenait aux talons
Par son ciel, ses forêts, ses ruisseaux, ses saisons,
Et que mon coeur restait accroché à ses roches.
J’étais parti si loin... Du moins je l’avais cru...
Tel un flot qui dévale aux automnes des rus,
Je ballotais ma vie sur une danse folle.
Un jour, comme un saumon qui retrouve ses eaux,
J’ai suivi en rêvant mon antique boussolle
Pour revenir mourir au creux de mon berceau...
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Avec mes amitiés
Alain
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""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)