À la neurasthénie...
J'aimerais te bannir, mais tu restes accrochée à ma peau,
Me retirais mon sourire, m'as fait tomber de si haut...
Je ne sais vraiment comment tu m'as possédée,
Si c'est de tourments ou bien d’impassibilité,
J'ai seulement compris que tu ne veux me laisser
Et qu'un esprit mourant ne peut que te rassasier...
Sais-tu que j'ai mal quand tu me tiens?
Tes mains si sales, dont je ne saurais défaire les liens...
Parfois quand tu t'effaces, je me sens revivre
Dans ces heures bien lasses; pourquoi me poursuivre?
Laisse-moi respirer! Ton aura m'étouffe!
Tu me fais agoniser, et ta présence me bouffe!
N'as-tu pas fini? On a connu le sang,
Frôlé l'hypothermie, pleuré en scarifiant,
Pensé que c'était fini, plongé dans l'inconscient...
Tu m'as offert de sombres nuances; je n'en veux plus.
J'ai côtoyé ta malfaisance; tu m'en as tenu!
Vois-tu ce regard, ces yeux bleus?
Ils ne se veulent noirs, encore moins vitreux!
Vois-tu comme tu m'agaces? Comme je te hais?
Tu es pourtant si coriace, et tu le sais.
Délaisse-moi de tes tenailles qui me blessent;
Même si j'en tressaille, je deviendrais traitresse.
J'ai survécu malgré cette sombre cage,
J'ai beaucoup perdu face à ces engrenages...
Mais je suis ici! Et je veux te rejeter
Ma belle ennemie. J'appelle ma liberté...
17.03.17
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