Passagers
dans le train
sans gare
Sur les canapés aux fils du temps
il y a des trains qui roulent devant
d'autres derrière
poussés par les vents
de l'histoire
Il y a des femmes qui tremblotent
à la peau en guenille
colmatée d'embruns d'argile
de sue de pierres
engraissées aux huiles de la résistances
Seins vermoulus
allaitant des chérubins en haillons
papillons aux ailes cisaillées
que maintiennent des nervures
venelles dans les airs aux fraîcheurs maternelles
Femmes moulues
dans ces argiles poussiéreuses
arrachées au socle d'un continent assoiffé
où les mains de l'histoire toujours tricotent
des tapis de douleurs
sur les chemins réincarnés
Routes des exils
sans cartes
où la mémoire couve le feu de l'origine
sur ces déserts steppes savanes montagnes
avec la pierre fondante
en ruisseaux de laves
sillonnant les corps
jusqu'au coeur pour s'élever en île
Regard sereins vagueux
écorchant les paysages
que dénudent
les mains d’autres humains
Routes de l'imposture
sur les terres des ancêtres
L’AFRIQUE
Vit toujours dans les blessures
De son être
rivedusoleil
15/3/2017
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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