Et puis ces murs qui m'observent
se taisent, car trop ils savent...
je leur vois la larme à l'oeil...
les grands muets pleins d'orgueil...
Passifs vous les murs taisez vous à jamais
votre bouche perpétuellement bée...
vous qui avez vu rire... jouir..mourir...
vous qui voyez sans jamais dire...
Où sont donc vos lèvres groseille....
paraît-il que vous n'avez que des oreilles...
vous les murs aux peintures défraîchies...
vous les murs aux photographies jaunies...
Passifs vous les murs gardez vos confidences
vous qui ne les confiez qu'au silence...
à peine un murmure parfois si troublant
vient nous conter en chuchotements...
Il y a la fenêtre qui vient troubler...
vous les quatre amants dans leur intimité...
mais en vous vient s'ancrer le souvenir...
malgré le temps les années à venir...
Passifs vous les murs je viens vous caresser..
durs comme la pierre vos coeurs fermés...
je vous prête une oreille ...on ne sait jamais...
si l'envie vous prenait..d'un peu vous confier...
Isabelle le 09 mars 2017
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