A la nuit tombée
La lune était haute cette nuit là , le vent avec elle jouait de la harpe
Les étoiles accompagnés des dernières lucioles effleuraient les touches noires et blanches
d'un piano
Imaginaire
Les nuages si frileux , si gris s'étaient couverts d'une écharpe
On voyait au loin les grands cèdres grelotter , leurs branches balançaient sous un vent
soprano
Sanguinaire
L'homme pris son chien dans ces bras , Sam , son fidèle ami qui avait combattu la mort aussi longtemps que les
étoiles survivent a l'aube
un temps imparti ...
L'automne pour sa première nuit fût d'une beauté indécente , quasi saugrenue dans ce monde qui n'avait plus rien d'ordinaire
en partie ...
La vie , ce qu'il en restait avait eut l'impertinence audace d'arborer quelques feuilles d'un fauve des plus flamboyants sur les branches des derniers grands arbres ...
cancéreux
La lumière par faibles instants filtrait , tantôt d'un bleu mélancoliquement amoureux d'un autre temps , tantôt d'un blanc solennellement blême qui tranchait avec le ciel d'aujourd'hui ...
Vénéneux
L'homme , alors qu'il avançait dans le sentier pensait a sa femme Diane et a cette blague idiote sur la fin du monde et au fait qu'elle lui manquait ...
Terriblement
L'homme posa son genou sur le sol humide et chaud et y déposa la dépouille de son chien , il s'essuya le front qui perlait ainsi que le sang de son nez qui coulait ...
Abondamment
L'autre lui , celui qui avait connu la vie , celui qui était encore un homme aurait enterré son ami au bord du lac , mais plus aujourd'hui , plus six mois après ….
L'événement
L'autre lui aurait été sur les rives de la grande « flaque bleue » comme l'appelait sa fille morte il y a quatre mois et y aurait creusé un trou pour son ami
Sûrement
L'autre Lui ne se serait pas assis contre cet arbre , l'autre Lui c'était cet homme qui entendait le concert des mésanges au petit matin , qui , avec sa fille devinait des éléphants ou des chats quand les nuages s'amusaient au dessus d'eux
Joyeusement
L'autre lui n'étais plus ! Il n'était plus que cette pâle copie d'un homme ayant survécu a ce que les rares survivants avaient appelés les cent soleils et qui depuis avaient fuis pour mourir ailleurs
Lentement
Louis , c'était son prénom caressa Sam le chien une dernière fois , quand il releva sa main une poignée de poils lui resta dans la paume et s'envola , comme s’éloignaient les rires des enfants
auparavant
Il pensa que peut être , dans un autre endroit , dans un autre monde , il existait encore quelque chose , il se dit ça en regardant les étoiles , il se dit que oui peut être …..
Finalement
Il sortit le revolver de son étui en cuir , froid . Aucun oiseaux de nuit ne viendrait pour l'accompagner , ils n'y avaient plus aucuns rapaces , ni de grands ducs , ni aucunes grandes effraies blanches , juste le hurlement du silence et ce grand Rien
et le vent
La détonation retentit
et se répercuta jusqu'au bout de la route nord ou trônait fièrement un panneau jaune indiquant :
Fin de route .
L'écho tenta de trouver une résonance mais elle n'arriva pas jusqu'à la grande flaque bleue
où toute vie était
Absoute .
Il y eut juste le rire d'une enfant qui voleta et accompagna un père et son chien dans ce long couloir d'étoiles qui était une autre …...
route .
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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann