Au port sur la grève des silences
Quand les rêves s’étalent en flots
Quand l’âme rentre en transe
Devant les vagues aux remous fous
Sur le quai dans la lueur une silhouette s’avance
Avec les ombres cambrant folles
De toutes ces images en danse
Que l’esprit dans le mirage racole
Sur les flots une lune déshabillée frotte
Ses dernières pâles et douces lumières
Sur les rivages aiguisés de la côte amère
Aux traces laissées par la marée haute
Sur le quai des mouettes s’affolent
Remuent le ciel y font des tours
Picorent les dernières paroles
Qu’elles sèment dans les nuages des amours
Lorsque dans l’exil tu y seras
Le cœur te suivra dans ton royaume
Au comptoir de ton bar
Il s’enivrera d’une liqueur de pomme
Les boulevards tu arpenteras
Tu veilleras nuits et jours
Sur le bitume tu sentiras
Vieillir les pas des jours
Au coin du fond d’une rue tu éliras
Au banc où se reposent des vieux amours
Sur les parvis tu te gaveras
Des chants et bruits des tambours
Colliers d’yeux sur ton image arrimés
Les réverbères te feront la cour
Reste une lune veillera sur ta tour
Te couronnera de mystiques atours
rivedusoleil
20/2/2017
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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