La petite fleur est contée
A l’oreille de ces hivers
Dont la neige blême édentée
Mordille encore à mes devers.
Je la sais, je la sens lassée
De ce bleu à l’âme qui ment
Soudain voulant être enlacée
Par un démon non infamant.
Car le sait-elle moins étrange
Ivre de sa sève du soir
Que la belle gueule d’un ange
Pendu au mur de son boudoir.
*
La petite fleur est contée
Ses mots sur maux de mon karma
Et les maux baume à l’âme entée
Sur les rêves de son coma.
Je la lis au fond de ma lie
Bois l’eau vive flottant dessus
Et rends grâce au ru qui délie
Les mots que mon sein a reçus.
Quand le bleu se métamorphose
Au creux d’un calice brûlant
Fushia magique dans la rose
Qui donne à l’âme son élan.
*
La petite fleur me raconte
Tant d’émois que j’escompte aussi
Un printemps qui se réinvente
Sur la ligne de son sourcil.
Sourcil qui se fronce et défronce
Les lignes de cœur d’un papier
Sous un songe d’encre qui panse
Une plume prenant son pied.
Soyeuse arcade qui annonce
Le vert d’un printemps dans les yeux
Le sensuel d’une occurrence :
Cueillir les astres dans les cieux !
A.Alloun
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Prière ne pas remonter mes anciens textes, merci
Le tagastin: quand on vit d'amour et de vers, il faut assumer ses coliques!