Enfermée loin de la société
suis dans un asile bien tranquille
je prends mes médicaments avec tout mon temps
je souris bêtement aux internes pour qu'ils l'a ferment
sans vraiment comprendre couleur des bâtiments
sans vraiment entendre cris des autres patients
je parle aux arbres qui me regardent
et font des formes qui se déforment
j'ai oublié qui je suis mais je suis bien ici
dans cet asile loin de la ville
dans une blancheur faite de chaleur
je suis une ombre qui encombre
tous les soirs les grands couloirs
footing de nuit pour insomnies
on me laisse faire, fait pas la guerre
du haut en bas fait les cent pas
peut-être que je vais dénicher
l'intrus qui est fou à lier
Celui qui pense que les néons dansent
celui qui crache sur les murs et sur les glaces
celui qui répète des mots sans queue ni tête
alors dans mon panier je saurais les pêcher
et ils se débattront comme de gros poissons
je leur couperais la tête et ce sera la fête
pour un repas de Roi préparé par moi
nous nous régalerons entre compagnons
pendant que « blouses blanches » pousseront cris de bêtes
des cris de fous peut-être ?
----------------
Geneviève
