Souviens-toi de toutes ces sensations,
Souviens-toi de ces pas un peu brouillons;
Essaie d'imaginer ce qu'il se passe
Pendant toutes mes heures, restant lasse.
Essaie de concevoir ces coups frappés
Durant leur absence. Brutalité
Qui jusque là était restée terrée,
Incapable de s'extérioriser.
As-tu senti la douleur en ces poings
Heurtant ce mur, sans en crier la fin?
Oui... Ces poings serrés, hurlant désespoir,
Baignée de rythme de basses, et de noir.
Entends-tu la musique assourdissante
Qui s’immisçait en ces parois, tremblantes?
Car c'est ce rythme qui guidait mes coups,
Ce souffle haché, totalement fou.
Et même... As-tu pensé à ces larmes,
Qui, durant de brefs instants, me désarment?
Oui... Celles qui étouffaient tant de cris,
Pendant que mes poings en étaient meurtris!
Était-ce toi qui l'as vraiment découvert
Ce reflet, en rallumant la lumière?
As-tu vu ce regard, cette impuissance.
Même cet air a perdu l'innocence!
Qui réalisait l'état de mes mains,
Mais que la douleur n'en était rien?
Et ces teintes bleues qui apparaissaient,
Ces légères coupures qui brûlaient...
Qui pouvait imaginer la détresse
Pourtant perdue en ces coups, la faiblesse?
Personne n'en était vraiment très sûr,
Mon seul témoin restant, c'était ce mur...
24.12.16
A ceux qui ne voient qu'un sourire et ne comprennent.A ceux qui entendront ces adieux.Et pour ce qui est déchiré.
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