Aujourd'hui, c est le printemps.
Aujourd'hui, c est le printemps.
« Par une brume matinale… Tous les sons étouffés… Il fait doux dans l’alcôve… »
Aucune passion présente. Livrée à mes seules pensées, je me sens si pauvre.
Je m’éveille, regarde par la fenêtre. Distingue la blanche lumière. M’imprègne du temps.
L’hiver frappe à la porte. Je sens au travers des quatre murs, le calme vent.
Brume de brouillard emmitoufle l’air, les arbres, les buissons et les pierres.
L’oiseau s’est tût. Le ciel n’apparaît pas. Lourdeur automnale. Pensées d’hier.
Lourdes gouttes éparses s’accrochent aux carreaux. Le froid mord les murs.
Je remonte le drap. M’abandonne à sa douceur cotonnée. Tendre armure…
…
Et soudain les murs s’envolent, éclatent en mille pétales, le plafond est l’horizon.
Mon lit devient champ de printemps, colorisé de souvenirs. Les émois sont !
Je rêve, de rêves en rêves. Grimace et souris à eux. Images de choix.
Étends mes bras, ouvre mes mains, débride mon cœur. « Demain », serez-vous là ?
Au petit matin, une vie de tous et de rien. Frissons à la pelle. Réveils ensommeillés.
Encore vos bras autour de moi, mon cœur accroché au vôtre. Tendre Aimé.
Blanches nuits assommantes, j’en redemande. Le lin, le coquelicot… emmêlés.
Nos jours emplit par nos sourires à l’envers et tout de travers. J’ai tant aimé.
Plus de portes, plus de chemins. Je vous appelle, soyez là . Je n’appelle pas, vous êtes là .
Les silences nous appartiennent. Nous parlons en nous taisant. Moments de joie.
Ne suis pas reine, juste muse de vos désirs. J’entre dans votre corps, vous êtes en moi.
Tel un fleuve qui palpite sereinement. Sûrs que nous sommes de nos émois.
Chassez d’ici l’hiver qui s’installe. Repoussez la glace, soufflez sur le givre.
Rêvez de rêve en rêve en même temps que moi. Par nos Amours, soyons ivres.
Faites naître le renouveau, affaiblissez les barrières, s’écrouler les fausses frontières.
Je veux pouvoir vous aimer. Un cœur, par vous enflé et revivre l’âme de nos hier…
Je vous aime en grand et bien plus que cela. Vaines illusions de ne plus me laisser aller.
Chimères dont je me suis laissé vaincre. Impassible, je pensais l'être. Hébétée.
Vos mots font, ma peau se craqueler. De vos caresses, je suis en faute.
Vos regards alors inachevés, suspendus à mes regards. Je ne veux plus rien d’autre.
Je veux des fleurs à vos lèvres, des douleurs doucereuses, des larmes de joie.
Une pierre posée sur mon chemin, posée par vos mains. Tel un « roi » .
Des sémaphores pour me guider. Des jours et des nuits à vos côtés.
Des graines semées pour faire notre amour se germer. Ensemble les arroser.
Certains diront que je suis folle. Certains diront que je m’userai vite.
L’Amour est plus fort que l’amour. Le mien pour vous n’a pas de limites.
Folle de vous, Monsieur et fière de l’être. Et tant pis si vous ne m’aimez
Comme je voudrai que vous m’aimiez… Je prends le risque, d’à vous, me livrer.
Attendez-moi, j'arrive.
Qu'en dites-vous ?
Sandrine.
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