C'est d'un sage qu'il s'agit -Il se reconnaîtra sans le nommer-
On lui ment, jamais il ne ment
Il semble que c'est le temps des mensonges
On est presque tous soumis au démon
Les anges ont jeté l'éponge
Lui, convaincu, il tient bon
Dire la vérité, un principe qui ne le dérange
Bohémien de naissance et petit berger
Il a gardé les livres et les moutons
Il sait bien tout arranger
Jamais il n'a fait confiance au temps
Ni aux différents rois, ni au clergé
L'ont mordu souvent les ratons
Il voit défiler chaque jour les nullards
Il ne déprime mais il sourit toujours
Sans jouer un instant au roublard
Il est convaincu que dieu est Amour
Il ne se fait Isangrin quand d'autres sont des renards
On doit plaindre ceux qui ont l'esprit court
Si parfois il se laisse rouler
C'est pour découvrir en l'homme le diable
Se disant qu'on veut simplement se défouler
Mais surpris par ce dont les humains sont capables
Et les années se sont écoulées
Il est resté l'éternel sage d'une très longue fable