Ce soir, au bois de Vincennes
L’air est vif, le froid siffle
A mes oreilles, mon souffle
Chaud, fume et forme
Une brume légère devant mes yeux
Je cours…

La nuit tombe, la pénombre
Couvre peu à peu les sentiers
Désertés par les promeneurs à cette heure
Tardive. Le givre fige les branches
Fragiles des arbres frêles
Je cours…

J’évite les racines, j’enjambe les ornières
Je bifurque sur des chemins déserts
L’obscurité progresse, et bientôt je me perds.
Je m’arrête, souffle un peu, je cherche des repères.

Un cri
Déchire le silence du soir
Une femme, je crois, je ne sais pas, il fait noir
Paralysé de peur, je scrute
Le bois sombre. Je ne vois rien. Je lutte
Entre le désir fou de lui venir en aide
Et la peur, panique, angoisse vile et laide
Que faire ? Courir à son secours ?
Ou bien fermer les yeux, faire demi-tour ?
Je cours.

Je cours droit devant moi
Larmes aux yeux, poings serrés,
Et le bonnet baissé sur mes oreilles fermées
Je ne me retourne pas avant l’orée du bois
Je ne suis pas courageux, je ne l’ai jamais été
A ma place, qu’auriez-vous fait ?

Un mince entrefilet dans le journal local
Maintenant je sais
Et rien n’effacera
Les regrets…

C'est une fiction, sans doute. Fort bien écrite par ailleurs. Quoi qu'il en soit, rares sont les gens assez courageux pour avouer qu'ils ne le sont pas.

Amitiés,

Line

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Se soucier de l'orthographe, petite chose futile, c'est faire acte de résistance.

A mes yeux ce n'est pas une question de courage...je crois que j'aurais pris la fuite aussi...pétrie à vie ensuite par les remords ...

Emmanuelle

quel intensité!
fiuuuuuuu
le rythme augmente encore l'angoisse que tu transcris...
superbe
merci

On ne peut jamais vraiment prendre la place de quelqu'un ...

Les conditions, si bien qu'elles soient décrites, ne sont pas vécues pareillement..

Comme Line j'ose croire que c'est de la fiction

Je ne suis pas à ta place, pourtant j'ai déjà vécu une situation comme celle-là, et je suis venu à l'aide. Mais j'étais beaucoup plus jeune, fort, alerte et courageux. Et ça a bien changé, donc je ne sais pas ou surtout je sais que je ne me promène plus de nuit dans des endroits non éclairés. Et moi aussi j'ose supposer que c'est de la fiction.
Amicalement
Keraban

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J'aime la poésie qui me parle et qui chante

Lire plusieurs de mes livres : récits, roman, polar, essai, poèmes :
https://issuu.com/jardinier?utm_source=2017W29_subscribers&utm_campaign=Digest&utm_medi...

Bonjour JulienAyme

Dans la vie tout le monde a peur ...

le timide avant le danger, le lâche pendant le danger, le courageux après le danger

( H. Vernes )

Le problème c'est que de nombreux courageux... ne sont plus là pour en parler... ayant succombé à un trop grand danger

Alors en cette situation qu'aurait-il fallu faire ? peut-être qu'un simple appel de son téléphone portable aux services de police eut fait l'affaire

Amitiés

Christian

Bonjour JulienAyme,

Un très beau texte angoissant superbement écrit !



Bonne journée !
Mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

si j'ai bien appris une chose dans ma vie c'est que personne n'est apte a juger qui que se soit et ce dans toutes situations dramatiques
j'espère juste que ce n'est qu'une fiction
l'écrit retranscrit bien la dramaturgie et la culpabilité
bravo donc
mes amitiés
yohann

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

Suivre son instinct pour éviter que renaissent de leurs cendres
Des remords...

Un profond questionnement!
Quelle réponse donnée à la violence?

Belle journée Julien
Amicalement
Marc

Mes remerciements chaleureux pour vos commentaires
Choubine
Emmanuelle
Cristof
Noel-Opan
Keraban
tolpac
Sybilla
Yohann
Marc

Est-ce une fiction ?
Oui, cette histoire est une fiction,

Mais les sentiments d'impuissance, de lâcheté, de culpabilité, sont des histoires vécues, à bien d'autres occasions ...

Amitiés à tous

Julien

j'espère que c'est une fiction, une question qui angoissera beaucoup, elle est humaine et pose un cas de conscience, merci de la lecture, de l'harmonie des vers aussi




yann

bon j'ai vu le com qui indique que c'est une fiction, mais c'est une question que l'on peut souvent se poser en voyant les actualités, et alors facile de dire "moi je ..."

car en situation c'est sûrement différent, et avoir peur c'est assez compréhensible

au final c'est un texte prenant et qui a le don de faire réagir et discuter

bravo

bien amicalement

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FPC for ever, FTA avec modération

qu'aurais je fait je ne sais pas ...
un poème que j'ai suivi avec attention
amitiés

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C'est beau d'être seul(e).
Être seul(e)ne signifie pas être solitaire.
Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué
par la société.
[Jiddu Krishnamurti]

Merci pour vos commentaires
islander
cocan
jessye

Amitiés

Julien

Bonjour JulienAyme,
une fiction fort bien écrite, à en perdre haleine.
Peureuse comme je suis, j'aurais fait comme toi.
Amitiés.
Najda.

C'est de la fiction ! Dumoins on le souhaite. je dirai. Juste que nous sommes tous maitre de nos choix et nos instincts.


:b

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Voici mon recueil de poésie 2017.

Merci najda et parfundoux pour ces gentils commentaires

Amitiés

Julien

Bonne question à laquelle il m'est impossible de répondre. Une situation je l'espère fictive.Qui peut savoir ce qu'il aurait vraiment fait, je pense!
Le tout très bien dit.