Sur le sommet de l’hiver il pleut
Des averses de durs silences calleux
Ereinté dans l’ermitage le corps s’enfonce
Dans le gouffre montent des vagues de déchéance
Autour de mon gîte souffle l’ouragan
Dans l’esprit en flux de turbulence
Les pensées s’envolent dans l’air tourbillonnant
Tout se fige et gèlent mes sens
Sur la montagne givrée tombent les sentences
Le froid de la solitude lamine la peau
Les mousses asséchées jointes aux ronces
Couvrent les plaies et les os
Dans la grotte aux issues closes
Des lianes épineuses enlacent l’enclos
Seules dans le cœur des graines de résistance
Hibernent sur les parois que couvrent les maux
Que dire des nuits qui s’enchaînent
Dans le noir se glace le sang
Avec le soleil des jours en berne
Dans le regard la lumière fond
Dans les fissures la douleur chante
L’espoir écrit son testament
Dans l’attente d’une délivrance
par les avalanches de la chaleur d'un printemps
rivedusoleil
11/12/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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