De l’amour :
Nous rêvons dans l’amour et ce n’est point haram
Les coolies de l’émoi assurent nos périples
Porteurs de terre et d’eau et porteurs de la flamme
Qui a fait à Adam de si nombreux disciples…
Nobles les cœurs errants tant que soutient l’espoir
Les âmes qui s’en vont vers un ultime rêve
Qui savent séparer les ténèbres du noir
Et de ce noir tresser la chevelure d’Eve…
Je ris de mes vieux os et de mes blancs cheveux
Mon cœur jouissant fort lors des bains de jouvence
Que je donne à Imen mon Eve par mes vœux
Et qui me font chanter dans la sûre licence !
De l’or :
Que ne pourrai-je taire en-deçà des limites
Toutes choses que j’aime et choses que je hais…
Mériter d’être heureux dans le lot des ermites
Ne va pas sans d’abord moissonner l’or des blés.
L’or est partout, en tout et quand il est dit rare
Sous terre il l’est moins que dans le sein de l’humain
Le cœur en est si beau lorsque l’âme s’en pare
On peut tant l’admirer scintillant sur la main !
Il étouffe trivial de sa livide étreinte
Et ne sait affleurer Le sens de son vermeil
Tout or ne brille point si lumière est éteinte
Avorton de la nuit ?... Digne fils du soleil !
A. Alloun.
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Prière ne pas remonter mes anciens textes, merci
Le tagastin: quand on vit d'amour et de vers, il faut assumer ses coliques!