Processions....
Sur les pierres aiguisées ils marchent
Les maux mordant la chair nue
Sur leurs pas la douleur mâche
Le sang dans les rêves cru
Sur les palmiers les chants des feuilles se sont tus
L’oasis attend un nuage chargé d’espoir
Au loin des horizons de paix fendus
Coulent les fumées des brasiers dans le noir
Des frissons des mains frêles
Cherchent de chimériques fruits sur l’arbre asséché
Et ces petites lèvres vibrantes comme des ailes
D’un papillon Tétant les seins d’une poitrine fêlée
Ah ! ces visages à la peau blême
Aux yeux troublant les airs sans pluie
Où seules leurs averses de larmes
Coulent sur les sables sans répit
Quand la paix dans l’inconscience sombre
Et que la mort sur la terre étale son ombre
Ne reste que les crépitements des douleurs
Dans les tempêtes aux sanglots et pleurs
Sur les routes des processions cambrent
Aux corps et cœurs brisés
Ah ! les tuteurs du désordre du monde
Vous dirigez l’humanité vers des gouffres inconnus
rivedusoleil
4/12/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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