Tends-moi ta main au fond
Du puits de ma solitude
Accueille mon cœur fécond
Dans l’air de ta quiétude
Agite mon île avec ton chant
Quand sourd je ne peux l’apprendre
Seule la plume sur la feuille cambrant
Me fera sentir ta voix tendre
Ecris-moi tes mots sur mes falaises
Que je lirai les matins à mon éveil
A l’encre des yeux de ton soleil
Gratifie mes fissures de merveilles
Même si ton absence érode
Les parois de mes écueils
Sur tes vagues naît l’écume
Dentelles blanches de mon esprit sombre
Ecoute ce bruit dans mes veines
Les souvenirs dans mon sang nagent
Dans le fleuve noir de ma déprime
J’attends que tu brises la cage
Enfin reste que sur la page j’émarge
Sur les empruntes des pas de ton image
Laissées sur la plage des chimères
Où se dessinent de leurres rivages
rivedusoleil
15/11/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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