Dans les encres des nuées du soir
Se noient les flèches du soleil
Sur la terre elles larguent des messages
Avec dans l’ombre un mystérieux langage
Langage des vents stellaires
Tissant les fibres du noir suaire
Etalé sur le dôme crépusculaire
Avec les fils attachés aux regards téméraires
Murmure de la lumière échaudée
Dans la chambre où se cachent les lueurs du jour
Qui essuient l’ébène qui dort
Avec les flux des pensées nouées
Aux joutes rêveuses des étoiles d’or
Voyage dans les ruisseaux en furie
Creusés dans le labyrinthe de l’esprit
Rencontre avec l’île des mirages
Et de l’âme épanchant un langage muet.
rivedusoleil
6/11/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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