Ami regardes ces feux !
Ces étincelles échappées
De l’âtre de la nuit bleue
Consumant le silence médusé
Bruit de volcan broyant le noir
Météores aux cieux arrachés
Terre fumante désespoir
Le tout sous les regards altérés
Ames dépucelées et murées
Exhalent la senteur des dérives
Qui dans le silence dorment
Et dans l’abîme enfoncées
Dans les berceaux aux vents cloués
Avec les braises enflammées
Cloîtrées dans l’antre morbide
Elles entendent les feux pétiller
Fruits bleus échappés au jour furieux
Fleurs pourries suspendus aux mains
Noyées dans le vent pernicieux
S’accrochent à l’horizon lointain
Glaive dans l’ouragan aiguisé !
Peux- tu laisser un brin de la mémoire ?
Qui dans la terre cachée
Sera un jour l’arbre de l’espoir
rivedusoleil
27/10/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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