Impitoyable gouffre
Lézardant la terre enlaidie
En toi s’enterrent les ombres
Des blessures et des reflux
De toutes les lumières éteintes
Par les mains pernicieuses et l’oubli
Vallée des silences croisés
Plaie des épées aiguisées
Dans les labyrinthes des remords
En ton abîme le soleil s’est épuisé
Tu as écorché
Nos espoirs qui aux étoiles dirigés
Pour les engloutir dans tes ravins
Où nos cris s’éclipsent dans ta nuit
Gouffre impitoyablement creusé
Sur le socle saint de la vérité
Bouche de l’orgueil avalant la vertu
Nos mémoires en toi se taisent
Et des flancs de l’histoire épluchés.
rivedusoleil
26/10/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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