De par l’éclair de l’été, né dans les noirs nuages
Voilant mon cœur asséché, aux berges altérées;
Je t’écris ces lignes de lumière de l'orage comme langage,
Ô toi en ces rivages naufragée.
Par ton cri, aussi violent que le tonnerre coléreux,
Les remparts de mon monde se brisent,
Et qu’un profond canal vers ton abri se creuse
Drainant vers toi mes mots lumineux.
Quoique le chemin soit long, voilé;
Mes paroles te seront de source sûre remises;
Sois patiente ! bien qu’en toi le doute s’est installé.
Ô Que ton silence doucement me tue ;
Ton absence embrume mes sens ma vue,
Mais mon cœur souffrant pour toi seule survit.
rivedusoleil
24/10/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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