Dans les steppes aux ternes lueurs
De la lune au sang bleuté
Ton regard tranche la terre sans ferveur
Et enterre les douleurs lessivées
Steppes des offrandes aux cieux
Aux couleurs des destins peintes
Tes mains creusant des creux
Pour les cris et tes plaintes
Sur les noires cendres de la nuit
Tu dessines des ravines dans l’esprit
Rivières où coulent les pluies
Des pleurs de l’idéal asservi
Duel et saignées des vents
Sur un horizon ombragé
Là tu déverse le sang
Au chevet de l’aurore éclaté
Idole au visage sans contour
Tu étales le voile sur mes idées
Dans ta steppe âpre je fais des tours
Autour de ton image altérée
rivdusoleil
22/10/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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