Lorsque tu seras vieux
Et que je serai vieille…
Non, je suis vieille déjÃ
Et toi, tu ne l’es pas…
Peu importe le corps
Le cœur s’émeut encore,
Lorsque tu seras vieux
Que je ne serai plus
Alors ouvre les yeux…
Je serai cette fleur
Gracile sur sa tige
Et qui tremblant de peur
Lutte, malgré le vertige
Cette dernière feuille
Refusant de tomber
D’avoir le cœur en deuil
Elle n’en est pas tentée…
Je serai un secret
Mais jamais un regret,
Une pierre ramassée
Dans la poche glissée
Une pierre toute douce
Qu’on caresse d’un pouce
Tel un porte bonheur
Gardé près de son cœur,
Je serai souvenir,
Ombre de ce désir
Si longtemps contenu
Et restant suspendu
Entre deux âmes émues
Un petit lien ténu…
La pensée qui demeure
Tandis que cœurs se meurent…
Martine Alliot Miranda
07/10/2014