Et le bateau partait …
C’était un jour d’été. La chaleur écrasante
Teintait d’un blanc laiteux l’atmosphère pesante
Et le bateau partait silencieusement
Dernier triste refuge de tous ces pauvres gens.
Et le bateau partait silencieusement
Vers un monde inconnu tellement menaçant.
Le regard égaré sondant la ville blanche
Epaules affaissées et larmes qui s’épanchent.
Le regard égaré sondant la ville blanche
Maîtrisant durement le corps qui déjà flanche
Retenant à grand peine leur immense chagrin
Ils partaient sans retour vers leur nouveau destin.
Retenant à grand peine leur immense chagrin
Ils ébauchaient l’adieu d’une discrète main,
Et s’enivraient encor’ de tous leurs souvenirs
Tendrement enfouis pour les jours à venir.
Et s’enivraient encor’ de leurs chauds souvenirs
Retenant à grand peine de douloureux soupirs.
La ville s’estompait au loin dans le brouillard,
Il faudrait maintenant vaincre le désespoir.
La ville s’estompait au loin dans le brouillard
Dans cette mer aimée sombraient tous leurs espoirs.
Et filant vers un but qu’ils n’avaient pas choisi
Ils relevaient la tête pour affronter leur Vie .
1962-- 2016