Un manque de hauteur

J’attends sa lettre dans mon écrin désenchanté,
En guettant à l’angle la sacoche du préposé.
Pourtant j’ai été éconduis par mon jolie « maître »,
Pour un manque de hauteur…en centimètres.

J’attendais sa lettre, suspendu à la saveur de ses lèvres,
En souhaitant ce premier baiser flatteur sur la grève.
La hauteur d’un homme serait-elle,
Egale au point culminant de sa cervelle ?

J’attendrais encore sa lettre dans ma boite à chagrin,
Venue par le vent rédigée pour moi de sa main.
Si elle ne vient pas faire de nous des amants, des complices,
J’essayerais pour la convaincre d’utiliser l’humour, la malice.

J’aurais attendu sa lettre en hiver et par tous les temps,
En espérant avoir poussé au premier jour du printemps.
Et si ce n’était en vérité qu’un tout « petit » effort,
Pour devenir à ses yeux un géant, un minotaure.

J’ai attendu sa lettre assidûment rempli d’espoirs,
En regardant la réalité dans le mépris de mon miroir.
Je voudrais être silencieux, être six pieds sous terre,
Pour lui écrire du fond de ma crypte littéraire.

Je n’attendrais plus ta lettre « demain dès l’aube »,
En laissant couler mes larmes entre les lignes de mon ode.
Tu ne viendras pas « à l’heure où blanchit la campagne »,
M’embrasser entre les vignes dans une bulle…de champagne.

Si touchant
À la hauteur de rêves superbes
Une attente sublimemement contee
Toujours humour et tristesse mêlés

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Amicalement Alanna

Bon soir solo1965,

Une attente poétique
Une montagne infranchissable...

Amicale pensée
Marc