Sur les fils de la robe brodée
Par les saignements de mes plaies
Sur un présent aux souvenirs larvés
Dans le serment d’un au revoir
Je t’attends dans les nœuds de ma mémoire
Je te sens dans les grottes des rides
Taillés dans ma peau vieillie
Qui asséchée de sang se vide
Mais de ton haleine toujours remplie
Je flaire les cendres de la passion éteinte
Mais l’odeur des brisures plane sur le chemin
Des rêveries d’illusions peintes
Où couvent les flammes de nos cœurs mutins
Dans le présent de l’absence
Sous un arbre aux branches nues
Je respire l’air bleu de ton silence
Aux rameaux morts suspendu
Vers toi mes nobles pensées s’élancent
De ton ombre je me saisis
Dans cet univers sans couleur sans nuances
Je te cherche dans l’interdit
Dis-moi qu’est ce bruit
Est-ce une pluie que tu devances
Pour arroser le temps mort
Et faire germer l’amour dans la patience
Et dans ces dunes aux ocres décors
Le vent y a-t-il ensablé les amours
Ô dis-moi en ton cœur mon vent souffle-t-il toujours
Gardes-tu les sentiments sur les parois cousues aux fils d’or
Je cherche tes paroles dans les pierres
Que le sirocco fissure avec ses rouges lances
Et que ma mémoire mure
Avec mes pensées pétries dans les larmes d’innocence
rivedusoleil
28/9/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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