En tes veines que tapissent des coulées d’argile pure
Vivifiée dans les écumes du fleuve purifié de l’amour
J’ai creusé un tunnel de rêve pour mon azur
Avec un soleil habillant ton coeur de souvenirs atours
Mon âme a chaviré dans ton sang écarlate
Sur les galets par les saccades polis
Pierres que les courants des sentiments bardent
Contre les falaises de l'oubli
J’ai écouté murmurer l'oiseau bleu
Aux fleurs dans ta poitrine les secrets
Du rêve aux larmes rosées en feu
Dans un ciel d'aurore fiévreux éclaté
Au chant du printemps encore vivace
Dans les grottes de ton corps caché
J’ai vu des roses vieillies folâtres
En lumineux astres accrochées
Mes mains rames ont senti le fond
Où ton âme a jeté l’ancre
De toutes ces plaies d’antan
Que l’esprit dans un cercle centre
Centre des désirs sans suite
Enfouis dans le funeste abysse
Au fond du lac des tumultes
Les remords font tourner toujours l’hélice
Venu le temps du sourire
Aux fleurs grimpantes sur le divan
Tes larmes jaillissent glissent
A ton chevet qu’essuie le vent
Moi perché sur mon horizon
De la mer je vois jaillir la couleur de sang
Juste le temps que le coucher de soleil m’inspire
Ton image revient dans mon présent
Elle est là penchée sur mon espoir
Diluée dans les serments
Planant aux dessus des encensoirs
Que le présent attend vainement
rivedusoleil
24/9/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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