Quand les pénombres s’ajustent en lit
Dans les ruisseaux des dernières lueurs
Mes mots dans l’écume cherchent dans le rêve leur nid
Poussés par les vagues solaires de ton coeur
Mes mots dans le crépuscule s’agencent
Emaillent les pierres de la route ombrée
Chemins que le vent trace avec ses lances
Déchirant le masque de la nuit de gris feutrée
Chemins aux roches brûlantes
Aux fissures du soleil encrées
Veines de fièvres vibrantes
Au ventre du jour arrachées
Mes mots calquent le langage des pierres
Prises dans les forces des roulis
Des fronts de vagues sur les lèvres
Par le courant d’un cri poli
A travers les pans de souvenirs ils rampent
A l’ombre des faces cachées plis des douleurs
Que ni le temps ni l’usure n’estampent
Ils sont dans ces graines aux germes dorlotés
Par les mains savantes de l’amour
Pour renaître sous les pluies de larmes au détour
Des chemins de l’espoir exaltés
Mes mots sont dans le champ de ton regard lointain
A travers l’océan bleu de l’exil
Emmaillotés dans les embruns
Poussés par mes vents sans fin
Accosteront sûrement sur les falaises de ton île
rivedusoleil
23/9/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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