Sur les chemins des blessures....
Sur les terres aux pierres flottantes
Rocailles d’astres brisés
Pleuvent des lumières de lune saignante
Sur les chemins aux douleurs étalées
Sur les bordures des champs de plaie nous errons
A la lumière des coquelicots nous éclairons la nuit
Boutons rouges coeurs ouvrant
La porte du rêve où le soleil survit
Aux vents des idéaux lointains
Nous étalons les mers tourmentées de nos yeux
Souffles nettoyant les varechs et embruns
Sur les rivages où accostera le navire des lendemains
Quand le soleil du matin pâlit
Que se fond la ligne de l’horizon
Dans ces brouillards sur les collines ternies
Ne reste pour les yeux que l’ombre ambulant
Dans la vallée le givre s’entasse
Sur les vignes aux grappes fendues
Les grains souffrent se crevassent
Le vin n’est plus au menu
Resteront les feuilles sèches que les âmes ramassent
Sous les regards de nos destinées
Pour couvrir les blessures les crevasses
Avec les rameaux morts et une plume au temps suspendus
rivedusoleil
16/9/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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