Devant ta silhouette floue
Au seuil d’une chambre sans porte
Tu es là à m’attendre debout
Sentinelle devant une grotte
Mains ramures de vents
DĂ©bitent des sons et notes
Dans l’air en sons de carillons
Remuent les embruns de mes fautes
Habillée d’une robe d’ombre
Que mes soupirs soulèvent
Sur ma tĂŞte tu fais tomber des trombes
De poussière morte que le désert solde
A la devanture de ma chambre errante
Au dessus du jour qui fond
Alchimiste du noir savante
Tu crées la nuit bleue dans mon sang
Rien n’arrête ta présence
Prières et lamentations
Au ciel je demande la clémence
Mes yeux ouvrent ta résurrection !
Que veux-tu bergère
Connaissant tous mes secrets
Mes peurs que je sais taire
Le passé et ses reflets
Tu t’ajustes en fer de lance
Dans mon univers bleuté
Tu emprisonnes mes sens
Dans une chambre éclatée
Monde des ronces de l’offense
Aux murs dilapidés
Seuls subsistent des brins de la conscience
Aux falaises de l’esprit suspendus
Ă” solitude meublant ma faim
Sur les moissons de la vie sans Ă©pis
En toute saison je me contente de tes riens
Reste tu es compagne et mon lit
Moi glaneur des choses muettes
Tu es champ d’hiver dans mon esprit
Sous l’orage tu m’offres tes cueillettes
Tu es mon abri et parapluie !
rivedusoleil
14/9/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
RĂ©sidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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