Je suis à l’ombre des ruines
Ecoutant le geint des fissures des pierres
Mon âme dans un rayon de lune
S’éclaire de pâles lumières
Dans ces parois qu’érodent les cris
Des saignements des blessures
Je sens les fleurs rouges mûrir
Le coeur pansant ses déchirures
Que de racines j’ai senti pousser
Dans les décombres des amertumes
Veines aux sèves miraculées
De vie nourrie de larmes d’écume
Dans la vallée des vents je m’enivre
Aux sueurs des lits rocailleux
Sur ces pierres au cœur charmant mes veines
Je tisse une couette aux fils d’un brouillard soyeux
En mon voyage l’été rencontre ma route
Une descente dans la saison en feu
Dans mon corps l’orage rompe
Agite le cri d'un orage anxieux
Sur ma terre aux mottes enrobées
Dans la bave des impurs goudrons
De mes yeux l’averse tombée
Essuie les revers de mes sentiments
Sais-tu que j’ai habité la douleur
Hutte aux branches brisées d’un typhon
En ma vie raisonne ses airs de fureur
Echo laissés dans l’esprit en abandon
Sais-tu qu’en moi se cassent les doutes
Dans l’arène de mes pulsions
Tempêtes balayant ma route
Vers l’espoir miroité à l’horizon
Sais-tu que dans ma déroute dans l’errance
Le vent m’accueille dans son aire troublé
Essuie sur les chemins mes fautes
Sur les traces de la vie colmatées
Reste que toujours dans les déroutes
Le calme voile les sombres moments
Mais avec le temps le noir s’égoutte
La patience éclaire le firmament
rivedusoleil
13/9/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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