Tu es dans le lac intarissable
des nuits sans ombres.
Fleur des îles sans nuages !
Tu bois la lumière des étoiles
que tu sèmes sur les prairies d’été.
En chaque détour de la vie qu’il pleuve
ou le ciel rempli de cendres
tu enlaces le firmament avec ton regard
en lui jetant des épis de songes.
Graines enfantées dans ton cœur
mûries dans le calice de la bonté,
tu es dans le vent qui chante
en caressant les rosiers
qui avec les pétales en roses
font tourner l’hélice du printemps
sans répit.
Sur les collines tes racines s’enfoncent
sur les terres érodées
comme ces sarments de vigne
coulant leurs feuilles en cœur
en tresses sur les roches cendrées avec pudeur.
Sur les fissures du ciel en rade
dans tes yeux brillant
sont nées les perles de pluie argentées
qui toujours dans les trous égarées
dans les brisures du temps
renouvellent les noces d’or
sur les terres asséchés.
Ô reine
furtive tu as construis un palais en verve
où scintillent les feux de ton âme
qui décrivent un cercle
où naissent les fleurs des édens
sur les ravines crépusculaires
des ombres des échos
venus des traces qu’ont laissés sur ton visage
les reflets d'une lune polie dans mon rêve tout doux
rivedusoleil
12/9/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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