Je reconnais l’image en dégradés de blancs.
Je reconnais l’image en dégradés de blancs.
29 août 2016
Je vide l’espace et remplis les cartons
Il me revient alors les temps de fin de classes
Où l’on rangeait les œuvres posées sur le Canson
Des heures de tendre blues : on jette, on trie, on classe
Je mesure l’oubli, les heures passées sans traces :
Je ne me souviens plus des appels importants,
Des heures passées en plus, des affaires qui tracassent.
Classés, traités, triés les soucis, les tourments.
Je remplis les cartons et je vide l’espace.
Je fais l’effort pourtant de revoir les instants :
Me souvenir les propos, les lieux, les voix, les places
Et je m’étreins le cœur à ce spleen lancinant.
Je ne sais plus les visages et ne sais plus les noms,
Ni les gentils méchants, ni les pas vraiment bons.
Un voile drape ma mémoire comme les brumes du printemps
Je reconnais l’image en dégradés de blancs.
Une neige bienfaitrice à recouvert le vide
Où je peux, nostalgique, reconstruire le moment :
J’imagine les faits sur les marques timides
Des empreintes laissées dans ma tête et mon sang.
Je refais les parfums et je revois vos gestes.
Je rejoue à vos jeux et je redis les chants
J’épelle vos prénoms et les veux à tue-tête
Qui me portent et nourrissent le sens de mon présent.
Je remplis les cartons du feu de vos caresses
De vos rires, vos regards et de tous nos serments
Il me revient alors les temps de fin de classes
Et le solide savoir des leçons qu’on apprend
?
----------------
“C'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde - Paul Eluardâ€