Je pars...
D’une longue route et fatigué
Je me suis arrêté boire un café,
dans ce bar, banal.
Dans un coin bistré,
des souvenirs poussiéreux,
Une valse lente,
le gramophone chantait.
Tu m’as vu,
Les yeux dans les yeux
Nous sommes regardés,
une minute, ou presque.
Puis, tu m’as invités,
danser,
de plus en plus proche,
en chuchotant,
Ta robe glissait sur mes mains,
mouiller.
Une histoire d’un jour, tu sais
et moi aussi, que pour nous,
c’est un peu tard,
du temps perdu,
de s’accrocher.
Dans la fumée, on va glisser
toi vers l’est et moi,
je ne sais pas où,
hélas,
sans laisser des traces.
Je regarde un instant
ton sourire las,
et je pars.
Je ne sais pas ton nom.
Nous sommes deux voyageurs
Les âmes, on les lit,
dans les yeux.
Il n’y a pas de début, ni de fin
Nous sommes-nous menti ?
Ou peut-être pas.
Quelle importance,
si je pars…