VILLE
Le soleil, se couchant,
Vient lécher, en mourant,
Par sa langue de feu,
La terre des aïeux…
Elle, mal apparente,
N’a plus aucune sente,
Mais de très longues rues,
Fausses artères sues,
Que le quidam arpente
Sans l’ombre d’une pente !
Partout, de laids immeubles
Sur un sol qui n’est meuble !
Rares poussent les arbres
Enserrés entre marbre !!
C’est un lieu de travail,
Sans caravansérail,
Où l’homme trop moderne
A la mine si terne ! …
Les moteurs à chevaux
Remplacent les chameaux
Et, les lourds cars bondés,
Nos serviteurs, les pieds !!
Quant aux bassins sans eau,
Ils n’ont plus de bateau !
Dans ce tohu-bohu,
Je ne sais déjà plus
Où trouver le silence
Pour que mon âme pense...
Note de l'auteur : A l'origine, affiche poétique illustrant le malaise qu'on peut ressentir à vivre dans une grande ville. Problème bien compris des anglais dont les grands parcs, à LONDRES, ne ressemblent pas à nos "mouchoirs de poche" !
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Floriane
" Seul l'amour survit ! "
" La poésie, une source intarissable..."