Un meunier fort aguerri, accompagné de son fils
Se rendait à la ville pour y vendre son âne,
Dans la campagne le trio marchait en confiance
L’un suivant l’autre et tous marchant sans faute,
Un jeune paysan les croisa et leur fit la remarque,
A quoi sert cet âne si nul n’y est transporté,
Voilà donc maintenant le jeune homme sur le baudet
Et le convoi continue son chemin sous le soleil bai,
Quand il croise trois marchands aux airs guillerets,
Comment disent ils le jeune homme est sur l’âne
Et le vieil homme marche triste à leurs côtés,
N’est-ce pas contraire au bon sens si convoité
Ainsi le vieil homme monte à son tour sur l’âne
Et l’aéropage continue son chemin en chantant,
Ritournelles allégeant le cœur comme chacun sait
Plus loin, il croise trois jeunes filles jolies et souriantes,
Comment disent-elles en cœur, ce vieil homme
Est assis tel un évêque et n’en a la sagesse,
N’est-ce pas là une farce aux yeux de Dieu et du ciel,
Maudites pucelles allez voir donc ce ciel de plus près,
Et il ajoute fort quolibets à une belle diatribe,
Mais trouve inspiration à remettre son fils sur l’âne.
Et les revoilà en route vers la ville qu’on devine,
Quand un badaud les toise et leur fait remarque,
Mais ce baudet vous allez tuer à le charger ainsi,
Mieux vaudrait que vous marchiez à ses côtés
Et le laissiez libre de toute charge ou fardeau
Le meunier ne sait plus à quel saint se vouer,
Saint Jean ou Marc, ou Saint Pierre ou André ?
Quoi qu’on fasse il se trouve toujours à redire,
On ne peut satisfaire l’un sans contrarier l’autre,
Et le meunier se prit d’une sourde réflexion
Et Promit qu’il en ferait désormais à sa tête
Quand mille autres prodigueraient mille conseils,
Il doit en être ainsi dans la vie qui est notre
Tant les idées des uns et celles des autres
Vous distraient sans cesse de ce que vous pensez,
Mieux vaut obéir à ses propres pensées qu’à celles des autres…..

.... Les conseilleurs ne sont pas les payeurs !

Amitiés

Jacques

Bonjour Yann voila une belle prescription moralisatrice, qui de surcroît ne manque pas de sagesse.
Merci pour ce très profond partage.
Mon amitié.

Capricorne

Il est toujours bon d'entendre mais d'agir en nos propres convictions. Qui parfois rejoignent ce qu'on entend où pas. Garder l'esprit ouvert n'empèche point la sagesse.
Ton poème est très juste sur le fond.
Merci de cette belle histoire inspirée..

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Voici mon recueil de poésie 2017.

s'écouter soi-même
est ce qui nous emmène
sur le bon chemin
pour suivre notre destin

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Geneviève

Merci pour cette échappée que j'ai aimé lire (La Fontaine ne t'en voudra pas !!)et qui me dit au creux de l'oreille :"Bien faire et laisser dire !!"

Bonjour Yann "islander"
Il ne faut pas être un âne pour avoir de telles pensées...
La Fontaine n'en était pas un...
Ni vous par ailleurs

Amicalement...

NL...

Voilà un écrit qui a dû bien amuser Monsieur de la Fontaine et nous aussi par la même occasion; si tu passes par paris, tu pourrais aller réciter ton poème au cabaret les Trois Baudets.

Cordialement.

Bravo Yann pour cette fable fort bien narrée, qui nous rappelle, à juste titre, que tout dépend du point de vue selon lequel on se place, et qu'il vaut donc mieux, épouser le sien propre, si on ne veut pas "tourner en bourrique " !
Amitiés de Claude

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"Les poèmes sont en chemin : ils font route vers quelque chose." Paul Celan

Bonsoir Yann, très belle fable et pensée poétique

Amitiés

tres riche la nouvelle version du poète

Monsieur de la Fontaine
dirait

BRAVO.

Et Promit qu’il en ferait désormais à sa tête
Quand mille autres prodigueraient mille conseils,
Il doit en être ainsi dans la vie qui est notre
Tant les idées des uns et celles des autres
Vous distraient

j'aime

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EVELYNE NADINE

Ne nous attardons pas sur les "yaka", faukon", .... et suivons notre bon sens propre !

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

Comme il est vrai!

Très bien écrit, j'aime!

Merci

Eden

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Il y a des chevaux d'argent qui brillent de mille feux, lorsque s'éteint le jour, lorsque tout n'est plus bruit. Lorsque la folie anime le ciel plein d'étoiles...alors pour quelques instants, quelques instants seulement, rêvons...