Nous sommes les poètes dont personne ne veut,
Ni les politiques du haut de leur hémicycle doré,
Ni les éditeurs qui jettent nos livres dans la Seine,
Ni les professeurs qui se moquent de nos esprits.
Nous sommes les poètes que personne ne lit,
Ni les écrivains qui tapent sur les tables basses,
Ni les journalistes qui fixent les caméras roses,
Ni Les évêques qui perdent la boussole céleste.
Nous sommes les poètes que personne ne sauve,
Ni les sportifs qui s’escriment et comptent les buts,
Ni les philosophes qui accaparent les grandes idées,
Ni même les mendiants qui ne pensent qu’à manger.