Y a-t-il encore des vendanges
Sur les corps chenus
Des mains aux tatouages d’anges
Récoltant les amours absolus
Te souviens-tu
Des ruisseaux d’argent qui longent
Nos marches sur les chemins des fanges
Ces colliers du ciel pendant
Sur nos têtes en grappes de songes
Dans les jardins de l’espérance
Au terme des longues veillées sans fin
Ô coeur jettes-tu toujours tes lances
Sur les murs des horizons lointains
Fais-tu couler les torrents des forces
Et accompagner l’esprit sur les chemins
Miroirs des regards en flamme
Sur les matins de nos yeux
Gardez-vous toujours ces larmes
Rosées matinales pleurs des cieux
Pour remplir les tendres calices
Où le temps boit nos voeux
Ô main tiens cette corde des délices
Tissée aux mots puritains
Chaîne de l’espoir tirée de l’abysse
Les paroles engendrent la fin
L’amour est toujours pour nous l’hélice
Qui dirigent nos lendemains
Notre âme dans les vagues résiste
La muse tête l’écume sans ruse
La mer nous offre son sein
rivedusoleil
6/7/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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