Les jours passent comme les vagues d'une mer, ou les nuages dans le ciel, mais certains d'entre eux laissent empreintes leurs écumes.
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Hier raconte sa moisson
Aujourd’hui fait sa cueillette
Demain attend sa saison
Chacun d’eux est une chanson
Écrite sur une page qu’on feuillette
Il est un jour qui vaut son pesant d’or
Lorsque ton cœur est plein de joie
Il est un jour du mauvais sort
Lorsqu’on te dévie de la véritable voie
Le jour où on accoste au mauvais port
On fait un détour, le pauvre n’a aucun droit
Une fois le jour m’a raconté
Qu’en ce temps, chez certains
Le mensonge est une lumière
Ayant eu peur pour ma santé
J’ai voulu garder mon cœur sain
Je n’ai pas voulu de cette boisson amère
Le jour raconte le jour
Qui vont de mois en mois
Que les fous rejettent l’amour
Et Satan qui choisit leurs rois
Le pauvre grisé de cet humour
Voulant chanter, a perdu sa voix
J’ai vu en la raison ; deux raisons
La gravée et l’écoutée
L’écoutée devient écourtée
Si absente est la gravée
Comme n’est pas utile le soleil
Si la lumière de l’œil est éteinte
Le faux témoignage
Circule dans les veines de certains
Et ils ne peuvent vivre sans lui
Le paraître pour eux est sage
Seul existe à leur vue le butin
Ils ne peuvent se détourner de ce qui luit(1)
À la recherche du mal
Est l’unique raison des cerveaux loqués
Au service de l’argent sale
Est leur unique chemin emprunté
Le pauvre sous leur joug, râle
Il a perdu sa raison, on l’a esquinté
En le cœur réside la raison
La langue est le porte-parole
Organes et membre sont les sujets
Si la langue cisèle le dire
Les sujets ne subiront pas les sévices
La main pourra écrire
Les lèvres pourront sourire
La face n’aura pas à en rougir
Et les yeux à s’abaisser à en mourir
Et le cœur ne nagera pas dans le vice
Et la raison ne sera pas piégée
En ce jour plein d’hirondelles
Qui tournoyaient dans le ciel
Ah si j’avais des ailes
Je serais parmi elles
À faire des aquarelles
Et la joie éclatera dans ma petite cervelle
Pour me reposer des fous, et de leurs fiels
Et voir le pauvre subir les sévices pluriels
Contentes les élégantes(2) abeilles offriront leurs miels
(1)=l’or
(2)=mot emprunté à la poétesse parfundoux dans son poème ‘’l’élégante abeille’’
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