si je devais mourir un jour,
ne viens pas pleurer sur ma tombe,
car sous-terre,à deux lieux enfin,
je ne serais que de vieux os,
toi mon ami,ma bien aimée,mon être cher,
si tu devais penser en bien pour moi,
prie pour mon âme qui est maintenant aux lointains cieux,
toi mon ami,ma bien aimée,mon être cher,
si tu devais me rendre visite,
t'assurant que je suis dans mes lieux dormant,
si tu devais parler,objecter mon passé,
vomir ta colère ou dire des mots touchants,
n'hésite point,prends le temps,sourie mais ne fait point semblant,
toi mon ami,ma bien aimée,mon être cher,
et s' il t'arrivait de te souvenir de moi par moment,
dis les vrais mots que tu pensais de mon vivant,
plus jamais ma voix ne te répondras dorénavant,
toi mon ami,ma bien aimée,mon être cher,
qu'il neige ou qu'il pleuve ou même quand chante le vent,
le soleil qui éclairait tes jours et illuminais tes chemins,
ne sera qu'une dérisoire lune muette une nuit d'été,
herbe qui foisonne sous le baiser du vent,
que je fus,je ne suis plus,
qu'une épi jauni,un juillet abasourdi par le fureur du sirocco...