En ces temps de mes humeurs grises
Avec la brume couvrant les eaux
Dans le fleuve l’âme tendre se résigne
Dans les courants adopte les flots
Mes mains chevauchant les rives
Cherchent les cordes du salut
Miraculeuses branches de rêves
A l’écorce de la vie vêtues
Le corps se couvre de nervures
Ramures à la place de mes os
Remplies de bulles de blanches écumes
Fleurissant sur les épaves des maux
J’ai erré dans les confidences
De l’esprit parlant aux vagues
Qui trouvent en mon coeur l’aisance
De le remplir de sentiments sages
J’ai lu dans le ciel un renouveau
Ecrit à la clarté des nuages
Ces grandes masses en sceau
Fuyant vers les lointains rivages
Et ce signe du vent caressant
Furtivement les bouts de mes doigts
Que je prends comme un signe triomphant
De la marche sinueuse du bonheur vers moi
rivedusoleil
29/6/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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