Marche vers le noir
La grêle de cendres préface la page écrite
Sur le fronton aux fissures de la vie
Balles creusant des vides
L’horizon se froisse se plie
De l’autre côté de la rivière en flamme
Le vent acclame chante les eaux en feu
Ton visage y dépose les larmes
Avec les coups de foudre silencieux
En ton cœur aux murs défoncés
Par les cris et les râles
De ces orages obstinés
A verser la tempête dans ta cale
Fureur des enfers côtoient
Ta marche vers les ténèbres du bagne
En tes geins plaintifs le démon festoie
Tes paroles restent sans hargne
Te reste le destin de ramasseur de pierres
Aux frontières d’un rêve d’empire
Ami ! de l’autre côté c’est un mort désert
Sais-tu que tu marches vers le pire !
rivedusoleil
26/6/206
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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