Troubadour
Sur les flammes bleues qui s’étirent moelleusement de la fumée qui s’évapore de mon flambeau éteint, jaillit la dernière lumière timide dans le champ de ma mémoire épuisée par l’absence de tes yeux qui ravivent mon feu, quand le vent brusque les braises de mes joies mortes depuis, puis enterrées dans ton regard disparu dans les ombres obscures du chemin de mon égarement aveugle.
Sur les touches de détresse lâchées arbitrairement dans le front de la filasse d’une toile déchirée, arrosée de parfums de ta présence qui revient nourrir la gaieté du pré de mes fleurs fanées, leurs pétales hachés jusqu’aux épines qui mordent à mes rêves pendus dans la douleurs aux recoins du paysage funèbre des méandres de mon accalmie.
Sur les notes d’un chant aphone récité dans un poème muet parmi tes paroles doucereuses emportées dans un cortège idyllique d’échos fournis dans des murmures sournois, valse le cadavre de mon bonheur dans la coure des souvenirs vifs dans la dernière pensée affectueuse tolérée par tes passages miracles dans mon esprit tellement troubadour.
Abdelkader.