Mistral!


Je me souviens ma robe était noire et brillait de mille feux au soleil, j'étais fougueux , vif et rapide comme le vent parfois même incontrôlable ce qui m'a valu quelques déboires . Mon premier propriétaire ,un homme rustre et grossier s'était mit en tête de faire de moi un champion et surtout de se faire du fric sur mon dos ,après de nombreux entraînement il m'a fait participer a une de ces courses hippiques huppées ou les chapeaux des dames sont couvert de plumes et fanfreluches en tout genres .Ce qu'il n'avait pas prévu c 'est que ma nature craintive allait reprendre le dessus ,l'agitation, le bruit ,la foule , et quand le départ a était donné ,j'ai paniqué , pris de panique je me suis emballé et j'ai éjecté le joker qui s'est retrouvé avec le bassin cassé ,quand ils on pu me rattraper ,je revoie ce blanc-bec dire « il vaut rien ce canasson ,tout juste bon a la boucherie « seulement mon propriétaire me le voyait pas de cet œil ,voulant récupérer quelques billes m'a revendu a un haras et voilà comment je suis arrivé en Eure et Loir a la Cravache d'or ,Un endroit bien tranquille ,j'avais mon box pour moi tout seul ,un vieux palefrenier s'occupait de moi et puis il y avait « elle » .
Elle venait me voir tous les jours dès qu'elle pouvait ,dans ses poches il y avait toujours des morceaux de sucre , du pain dur voir des pommes ,elle entrait dans mon box ,me bichonnait et moi j'étais heureux ,un jour je l'ai même laissé me monter a cru dans le box ,elle était heureuse et moi je sentais sa douceur ,je respirais son parfum de jeune ado ,elle m'apaisait par se présence ,sa gentillesse . Au manège elle s’asseyait dans les gradins et quand les leçons étaient finies elle me ramenait au box. J'étais devenu « sage » enfin presque car j'étais toujours un peu stressé par les cris ,le bruit mais je m’habituais jusqu'au jour où un gamin qui n'aimait pas du tout l'équitation et pleurait a chaque fois qu'il devait me monter me fit perdre a nouveaux les pédales et là, ce qui devait arriver ,arriva! Enervé et pris de panique d'entendre ce gosse hurler ,je me suis cambré et relevant la tête d'un coup sec j'éclatais le nez de ce pauvre gamin ,la suite hélas fut pour moi fatale ,je ne supportais plus qu'un gamin m'approche ,me monte quand aux adultes je ressentais leurs craintes ce qui me rendais nerveux et je multipliais les erreurs ,des erreurs que l'on me pardonna pas ,la décision fut prise et comme on ne trouvé pas d'acheteur pour moi ,j'ai pris la direction de abattoir ,le jour ou je suis parti ,elle était la ma belle amie si douce au cheveux si longs a la couleur de ma crinière ,elle pleurait accoudée a la porte de mon box . Aujourd'hui ce haras n'existe plus depuis bien des années et moi j'ai du finir en steak .
Cette histoire est malheureusement du vécue et cette fille et bien oui c 'était moi , ma passion pour les chevaux me vient de la et purée que j'ai pu pleurer pour ce cheval ,un pur sans arabe d'une couleur noire ,il était merveilleux mais si fougueux et si incontrôlable .

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la poésie est l'encre du coeur