J'ai allumé des feux de paille
Donné des coups d'épée dans l'eau
J'ai dérapé vers la racaille
Je ne suis pas un angelot

J'ai fait des faux pas des erreurs
En traînant partout mes semelles
J'ai fait ma route en franc-tireur
J'en ai ramassé des gamelles

J'ai touché le fond de l'abîme
La vie m'a tenu en échec
Je suis tombé dans la débine
J'ai travaillé pour des kopecks

J'ai pris des chemins épineux
Et j'ai essuyé des déboires
A démêler des sacs de noeuds
Dans un périple aléatoire

On m'appelle le marginal
On me regarde de travers
Je ne suis qu'un original
Qui a choisi son univers

Je suis un être un peu sauvage
Non un modèle loin s'en faut
Je n'accepte pas l'esclavage
Mais je n'ai pas que des défauts

Je suis capable de donné
Ma liquette au premier venu
En refusant d'être aliéné
Je vais sans domicile connu

La nuit je dors au clair de lune
J'ai ma fenêtre à l'horizon
Dans mes sillons mon coeur falune
Pour se faire un lit de gazon

J'ai la nature toute entière
Pour aller faire mes moissons
J'ai la forêt j'ai la rivière
J'ai les oiseaux j'ai les poissons

Je ne donnerais pas ma place
Pour un empire assurément
Car j'ai besoin d'air et d'espace
Je ne saurais vivre autrement


Texte protégé par copyright

Beau portrait d'un marginal au coeur généreux.

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une douce vie bohème !

j'envie un peu ce marginal !

Un plaisir de te lire Sarego

Fleurette

Merveilleux écrit que celui-ci,
Où je me retrouve aussi.

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Merci à Soliane, Fleurette et Michèle,

Je suis très touché par vos commentaires

Amitiés

Roger