Voyez ma muse
Qui à mes dépends s’amuse
De ma patience, elle abuse
Et avec moi, elle ruse
J’ai peur, que ma colère fuse
Que j’ouvre l’écluse
Et que mon carnet de gros mots, je l’épuise
Alors moi je l’accuse
Qu’elle veut qu’elle m’use
Elle m’a dit ; choisis la rime
Qui aux cœurs des gens de bien; s’arrime
Et parle des fous qui se griment
Et sur le dos des pauvres, touchent la prime
Et des faux dévots qui justifient tous ces crimes
Et à ceux qui sont contre, ils imposent une dime
Elle m’a dit ; regarde avec les yeux de ton cœur
Et loue toujours ton seigneur
Qui a donné la force au semeur
De mettre la terre en valeur
Pour qu’elle offre à l’odorat ses senteurs
Et aux regards, des parterres de fleurs
Et regarde le pauvre et l’orphelin en pleurs
Ils plient sous le joug des bandits et des voleurs
Qui ont fait en sorte que leurs parents meurent
Et qu’eux payent de leurs sueurs
Elle m’a dit ; ton ressenti, il faut le dire
Sur la feuille, il faut l’écrire
Et laisser de toi un souvenir
Car un jour ; tôt ou tard, il faut partir
Seras-tu accueilli avec le sourire
Ou verras-tu encore le pire
Elle m’a dit ; il faut peindre avec les mots
Et faire ressentir les maux
Comme le peintre par son tableau
Qui fait ressortir le beau
Je lui dis :
Maintenant que Google se moque de nous
Et que le monde est mené par les fous
Et que ma petite gorge, d’émotion se noue
Et qu’ils ne nous montrent que du flou
Et que Satan a planté ses clous
Qui peut lever haut son cou
Elle me dit ;
Atrik li takhdhou koul youm
Ta3arfou ya3arfak
Oula kounte amchoum
Atrik lakhor yakhtfak
Gad mathab at3oum
Matchouf ghir hakak
Le chemin que tu prends tous les jours
Tu le connais, il te connait
Si tu as mémorisé le parcourt
L’autre chemin tu essaies de t’en détourner
Que tu en fasses tant de tours
Tu n’en bénéficieras que de ce qui t’est donné
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