Aux morts la paix ...
Regard d’ivrogne entre les murs chancelant
l’arbre nu dévoile ses courbes sur la colline
Un chant trimbale l’ombre d’une lyre
accrochée aux branches des soupirs
Derrière l’horizon un cri de trompette
annonce la prochaine tempête
Les pas du passé reviennent mourir
encore étaler le noire suaire
Des étoiles se laissent prendre au filet
des araignées sur les champs d’albâtre
Une pluie fine croule des yeux de la lune aveugle
La colline fond en coulées de boue sournoise
Une colombe cherche un arbre qui n y est plus
Une main sort de la terre !
Des feuilles s’envolent pétrifiées
retombent s’accrochent aux doigts
Dans le nid la colombe se pose et pousse un cri :
Paix ! paix ! paix!
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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